Et si on butinait de la poésie ?
Si nous quittions Vierzon, Nantes, et même Montpellier ? Si on adressait des courriers aux ruelles de Lisbonne et qu'on trinquait à l'apocalypse sur les rives de la Baltique ?
Le monde de Jérôme Leroy est une ode aux chemins de traverse, aux départementales, aux paysages - parfois monotones - de campagne. Nager vers la Norvège est un recueil teinté de nostalgie, de cette nostalgie pas si triste qu'au pays où "désapparaitre" est un mot qui existe, on appellerait saudade. D'un lyrisme sans fioriture, des chapelets de mots humbles et concrets exhalent les parfums d'un temps révolu et dénoncent sans rage les ravages d'une époque malade et sans espoir. Pourtant, loin de tout cynisme ou autre fatalisme, le poète désabusé célèbre à chaque page la vie, féroce, et la jouissance de l'instant.
Quelle maladresse que de vouloir commenter la poésie. Tenez, lisez. (Anne L.)
Passionnant !
L'auteur a grandi dans une maison où était exposé un crâne humain, aborigène ; sa vie bascule le jour où il prend conscience que cette présence était tout, sauf anodine, dans un pays où les droits des Aborigènes ont si longtemps été bafoués par les colonisateurs occidentaux... Le récit de ce cheminement intellectuel, puis de la restitution du crâne à sa communauté, est bouleversant. Un coup de cœur, mais aussi une bonne grosse claque !