Valentine travaille à temps partiel au rayon librairie où elle peut s’évader dans les livres. Son fils Nathan, de 6 ans, est le soleil de sa vie. Le reste du temps, c’est la terreur et la violence d’un mari manipulateur.
Suite à la rencontre avec le couple habitant sur le même palier, elle s’offre à son insu des moments de détente auprès d’eux.

Une spirale inquiétante de la violence conjugale où le corps mémorise les coups espérant toujours que l’oppresseur s’amendera, où le mental flotte entre la peur et la culpabilité….
Quand et comment s’arrêtera le supplice ? Quelle audacieuse détermination s’avère indispensable pour partir et ne pas revenir !..

L’histoire est affolante, poignante, confrontant le lecteur à une réalité connue de tous mais trop souvent passée outre.
Le sujet, déjà souvent traité inspire le respect.

Quelle idée atypique que d’installer sa famille dans un pavillon de fonction du cimetière de Bercy. Leur vie continue entourée de tous ces morts… Les enfants y grandissent avec leurs problèmes d’identité ; à chacun son petit grain de folie ….le père et son âme triste d’artiste, Anna et ses extravagances ….
L’ambiance feutrée et pesante du cimetière et le passé de leur maison les gagnent peu à peu ….

Le destin démarre souvent dès l’enfance mais les secrets révélés sur le tard peuvent déboucher sur des moments magiques de libération….

L’histoire est intrigante, frôlant le fantastique, la fin inattendue, l’ambiance est au rendez-vous guidée par une écriture en chapitres courts engendrant une lecture plaisante.

Dans ce roman, le peintre Francis Bacon s’adresse à son amant George Dyer avec qui il a vécu une relation amoureuse viscérale et tourmentée, et qui fut son modèle dans son œuvre picturale ??? L’occasion de découvrir son art largement influencé par son ressentiment envers son père violent et ses amours de Paris à New-York….

Larry Tremblay nous fait découvrir ses passions, ses corps à corps érotiques, ses excès, ses dilemmes amoureux ; à la manière d’un hommage posthume en toute humilité.

Sous la forme d’un récit intime, à la fois poétique et cru, il nous offre une lecture singulière attachante à laquelle il ne manque que les illustrations….

Une mère cabossée par son passé décide d’emmener son fils en périple au Kirghiszistan afin de le sortir de la dérive.
Traversant à cheval une nature éclatante, Sybille entraîne son fils en colère dans cette démarche folle de tout quitter en quête d’une réhabilitation.

Alternant entre le voyage et le passé, Laurent Mauvignier passe au crible les sentiments d’amour et d’exclusion, les troubles personnels et familiaux, rendant les personnages touchants
Un véritable hymne à l’amour filial à travers les épreuves ; avec une lueur d’espoir vers le bonheur….

Au rythme des chevauchées, de chapitres courts et enlevés, cette belle et intense écriture entraîne le lecteur pour refouler le passé.

Norvège, extrême nord.
Noah a quitté son village natale et son amour de jeunesse pour n’y revenir que bien plus tard en tant qu’expert géologue missionné sur un incident survenu sur la plateforme pétrolière adjacente.

Il y retrouve Anders, ami d’enfance, chercheur glaciologue, naturophile et solitaire. Tous les deux font des découvertes inquiétantes et alarment mais ils ne sont pas décisionnaires.
Son autre ami, Knut, en prise avec la pègre russe, a pour seule compagnie ses chiens tueurs….

Les personnages sont complexes, la construction narrative est méthodique, très originale alternant aventure, jeu de rôle et analyse environnementale …. méritant d’en découvrir la fin.
Cette fiction nous concerne déjà à travers l’annonce du châtiment par la nature ; elle est très instructive quant aux méandres de la terre, la faune, la flore…..qui risquent de nous déserter….
Quand soufflera-t-on la bougie de la fin ?

« C’est à l’endroit le plus froid de la planète qu’on mesure le mieux son réchauffement »