- EAN13
- 9782753557789
- Éditeur
- Presses universitaires de Rennes
- Date de publication
- 09/04/2019
- Collection
- Interférences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Que faire avec les ruines ?
Poétique et politique des vestiges
Presses universitaires de Rennes
Interférences
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Il est communément admis, au moins, dit-on, depuis la Renaissance, que les
ruines puissent poser une question de poétique. Mais encore faut-il que ces
ruines en question aient une présence matérielle. Truisme ? En quelque lieu
qu’elles soient situées – urbain, rural ou désertique – s’il y a des ruines,
c’est qu’on les a laissées, voire parfois installées, là où elles sont. Cela
même est à interroger : à quelle négligence, à quel oubli ou à quelles
intentions répond l’existence de ces objets qui, en tout état de cause, en
appellent à la mémoire ? Et quel rôle ont joué les artistes et les écrivains
dans le sort qui leur est ainsi fait ? L’idée qu’on puisse ériger la ruine en
monument, peut-être caractéristique de l’époque moderne, répond à des
injonctions implicites ou explicites et sans doute diverses, multiples,
contradictoires. Quelle image une société entend-elle donner d’elle-même par
l’ostentation, la destruction ou l’abandon des vestiges, qu’ils soient les
siens ou ceux de sociétés perçues comme autres ? Tenter de répondre à cette
interrogation, ou du moins d’en poser les termes, suppose de ne pas se limiter
au champ littéraire, mais de croiser les approches et les démarches. Les
beaux-arts, l’urbanisme et l’architecture, l’archéologie, ainsi, bien sûr, que
la littérature, trouvent dans ces rencontres l’occasion d’échanges
privilégiés.
ruines puissent poser une question de poétique. Mais encore faut-il que ces
ruines en question aient une présence matérielle. Truisme ? En quelque lieu
qu’elles soient situées – urbain, rural ou désertique – s’il y a des ruines,
c’est qu’on les a laissées, voire parfois installées, là où elles sont. Cela
même est à interroger : à quelle négligence, à quel oubli ou à quelles
intentions répond l’existence de ces objets qui, en tout état de cause, en
appellent à la mémoire ? Et quel rôle ont joué les artistes et les écrivains
dans le sort qui leur est ainsi fait ? L’idée qu’on puisse ériger la ruine en
monument, peut-être caractéristique de l’époque moderne, répond à des
injonctions implicites ou explicites et sans doute diverses, multiples,
contradictoires. Quelle image une société entend-elle donner d’elle-même par
l’ostentation, la destruction ou l’abandon des vestiges, qu’ils soient les
siens ou ceux de sociétés perçues comme autres ? Tenter de répondre à cette
interrogation, ou du moins d’en poser les termes, suppose de ne pas se limiter
au champ littéraire, mais de croiser les approches et les démarches. Les
beaux-arts, l’urbanisme et l’architecture, l’archéologie, ainsi, bien sûr, que
la littérature, trouvent dans ces rencontres l’occasion d’échanges
privilégiés.
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