La CIA et la torture, Le rapport de la comission sénatoriale américaine sur les méthodes de détention et d'interrogatoire de la CIA
EAN13
9782352044222
Éditeur
Les Arènes
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La CIA et la torture

Le rapport de la comission sénatoriale américaine sur les méthodes de détention et d'interrogatoire de la CIA

Les Arènes

Indisponible

Autre version disponible

Après les attentats du 11 Septembre, l'administration Bush déclare une guerre
totale au terrorisme, par tous les moyens. Au cœur du dispositif : la CIA qui
s'arroge des pouvoirs encore inconnus, même au plus fort de la guerre froide.
Dotée de moyens importants, s'estimant au-dessus des obligations légales et
bénéficiant d'une tradition de secret, la CIA capture, séquestre et torture
des suspects, au nom de la recherche d'informations. Toutes les dérogations à
la loi commune sont permises : geôles secrètes dans des pays étrangers,
tortures sophistiquées élaborées par des psychologues / consultants de la CIA,
qui gagnent au passage des millions de dollars, etc.
Au Sénat américain, la commission sur le renseignement décide en 2009
d'enquêter sur les méthodes de détention et d'interrogatoire de la CIA. Après
des mois de lutte d'influence au sein de l'administration Obama pour
déclassifier le rapport, les États-Unis annoncent sa publication le 9 décembre
2014. Il révèle que 119 détenus ont été capturés et séquestrés dans des sites
dits " noirs " – la Thaïlande, l'Afghanistan, la Roumanie, la Pologne et la
Lituanie – entre 2002 et 2008. La commission accuse l'agence d'avoir soumis 39
détenus à des techniques d'interrogatoire plus poussées, parfois non
approuvées par l'exécutif. Au moins 26 hommes ont été détenus dans les centres
de détention secrets alors qu'ils ne posaient pas de réelle menace. L'un
d'entre eux est mort en détention. L'une de ces geôles secrètes est qualifiée
de " donjon ".
C'est ce rapport qui est présenté intégralement aux lecteurs français dans le
livre. Il enferme le pire et le meilleur des USA : le pire ce sont la torture
et les criminels de bureau, le meilleur les moyens d'enquêtes dévolus aux
parlementaires et la publication du rapport. Aucun pays – et notamment la
France hier en Algérie et aujourd'hui en Afrique – , ne peut se dire à l'abri
de tels agissements de la part de services disposant de pouvoirs immenses et
sans contrôle et menant des objectifs louables, mais potentiellement
contraires aux valeurs démocratiques.
S'identifier pour envoyer des commentaires.