- EAN13
- 9782246623892
- Éditeur
- Grasset
- Date de publication
- 22/08/2001
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Grasset 22,40
Romancier et poète, Yves Simon est l'auteur chez Grasset d'une oeuvre
importante, notamment de : Le Voyageur magnifique (Prix des Libraires, 1988),
La Dérive des sentiments (Prix Médicis 1991), Le Prochain amour (1996). Dans
un Paris où se croisent chaque jour des êtres qui s'ignorent et s'esquivent,
une ville bruissante de paroles perdues, un homme prend le temps d'écouter les
autres, de les confesser, de leur pardonner. Andrea - l'atypique héros qu'à
choisi Yves Simon - est un jeune prêtre sans paroisse, qui roule à scooter,
pratique l'art de la confession l'oreille collée au portable : se verse alors
en lui, comme en un cérémonial où chaque aveu devient une « parenthèse
délirante », le souffle de ses ouailles. « Je fus arpenteur d'âmes alors que
tout aurait dû me conduire à en être l'archéologue » résume Andrea. Ce
magnifique roman tisse ensemble les lambeaux de tous ces secrets arrachés à
l'oubli, à la solitude. Il y a Milos, le peintre d'Europe centrale, qui
cicatrise à peine les blessures de l'exil et photographie son inexorable
vieillissement. Il y a Luis, l'aveugle, amoureux d'une prostituée, Lena, qui
n'ose pas lui avouer qu'elle hante les trottoirs de la périphérie. Il y a
Ismalia, une « beurette » infirmière, qui cherche l'homme à étreindre, Ismalia
« frêle parmi les frêles, luciole des cités, une éphémère ». Il y a Frédéric,
le frère matérialiste d'Andrea, si différent, qui ne croit qu'à l'intimité des
corps et à leur commerce. Il y a surtout Paris, où la nuit s'enchaîne au jour,
où se lève pendant le temps où nous rencontrons ces personnages une tempête de
sable ocre, Paris sur Sahara, dunes bouchant le périphérique, nuages de
boulevards, pollen urbain. La voix perdue des hommes est l'un des plus beaux
romans d'Yves Simon. On y retrouve son lyrisme inquiet, son goût de l'errance
urbaine, une construction narrative originale en séquences façon « Short cuts
» de Robert Altman, mais en rupture avec ses autres livres, il laisse
apparaître ici une nostalgie de l'humanisme, une civilisation enfouie sous les
sables d'un désert dans la ville.
importante, notamment de : Le Voyageur magnifique (Prix des Libraires, 1988),
La Dérive des sentiments (Prix Médicis 1991), Le Prochain amour (1996). Dans
un Paris où se croisent chaque jour des êtres qui s'ignorent et s'esquivent,
une ville bruissante de paroles perdues, un homme prend le temps d'écouter les
autres, de les confesser, de leur pardonner. Andrea - l'atypique héros qu'à
choisi Yves Simon - est un jeune prêtre sans paroisse, qui roule à scooter,
pratique l'art de la confession l'oreille collée au portable : se verse alors
en lui, comme en un cérémonial où chaque aveu devient une « parenthèse
délirante », le souffle de ses ouailles. « Je fus arpenteur d'âmes alors que
tout aurait dû me conduire à en être l'archéologue » résume Andrea. Ce
magnifique roman tisse ensemble les lambeaux de tous ces secrets arrachés à
l'oubli, à la solitude. Il y a Milos, le peintre d'Europe centrale, qui
cicatrise à peine les blessures de l'exil et photographie son inexorable
vieillissement. Il y a Luis, l'aveugle, amoureux d'une prostituée, Lena, qui
n'ose pas lui avouer qu'elle hante les trottoirs de la périphérie. Il y a
Ismalia, une « beurette » infirmière, qui cherche l'homme à étreindre, Ismalia
« frêle parmi les frêles, luciole des cités, une éphémère ». Il y a Frédéric,
le frère matérialiste d'Andrea, si différent, qui ne croit qu'à l'intimité des
corps et à leur commerce. Il y a surtout Paris, où la nuit s'enchaîne au jour,
où se lève pendant le temps où nous rencontrons ces personnages une tempête de
sable ocre, Paris sur Sahara, dunes bouchant le périphérique, nuages de
boulevards, pollen urbain. La voix perdue des hommes est l'un des plus beaux
romans d'Yves Simon. On y retrouve son lyrisme inquiet, son goût de l'errance
urbaine, une construction narrative originale en séquences façon « Short cuts
» de Robert Altman, mais en rupture avec ses autres livres, il laisse
apparaître ici une nostalgie de l'humanisme, une civilisation enfouie sous les
sables d'un désert dans la ville.
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