- EAN13
- 9782130834366
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 20/04/2022
- Collection
- Perspectives critiques
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Autre version disponible
Dans les années 1970, lorsqu’on demandait « Qui parle ? », c’était un rideau
de théâtre qui se levait, ouvrant sur une scène où s’exprimaient des êtres
humains désireux de questionner les sciences et leurs procédures, la
légitimité? des autorités, la structure des regards, la politique des
identités, les épistémologies féministes, queer et postcoloniales, les
institutions représentatives et jusqu’à l’histoire du cinéma documentaire ou
des écritures pronominales en littérature. Mais aujourd’hui, à l’âge de
l’Anthropocène, la voix silencieuse du monde a rattrapé ces humains. Poser la
question « Qui parle ? » signifie désormais élargir la scène à tous les êtres
qui, parce qu’ils ne disposent pas de la parole, ne pouvaient s’y exprimer.
Animaux, végétaux, objets ou machines : comment faire pour leur donner cette
parole dont ils furent exclus ? Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros répondent à
cette question par un manifeste pour une politique du silence qui est aussi
bien une cartographie de ses moyens possibles : procédés de traduction et
formes nouvelles de citoyenneté, d’écodiplomatie, d’attention ou de porte-
parolat sont mobilisés par les militants, artistes et penseurs qui cherchent à
donner une voix à ce qui n’en a pas.
de théâtre qui se levait, ouvrant sur une scène où s’exprimaient des êtres
humains désireux de questionner les sciences et leurs procédures, la
légitimité? des autorités, la structure des regards, la politique des
identités, les épistémologies féministes, queer et postcoloniales, les
institutions représentatives et jusqu’à l’histoire du cinéma documentaire ou
des écritures pronominales en littérature. Mais aujourd’hui, à l’âge de
l’Anthropocène, la voix silencieuse du monde a rattrapé ces humains. Poser la
question « Qui parle ? » signifie désormais élargir la scène à tous les êtres
qui, parce qu’ils ne disposent pas de la parole, ne pouvaient s’y exprimer.
Animaux, végétaux, objets ou machines : comment faire pour leur donner cette
parole dont ils furent exclus ? Aliocha Imhoff et Kantuta Quiros répondent à
cette question par un manifeste pour une politique du silence qui est aussi
bien une cartographie de ses moyens possibles : procédés de traduction et
formes nouvelles de citoyenneté, d’écodiplomatie, d’attention ou de porte-
parolat sont mobilisés par les militants, artistes et penseurs qui cherchent à
donner une voix à ce qui n’en a pas.
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