- EAN13
- 9782130653325
- Éditeur
- PUF
- Date de publication
- 04/03/2015
- Collection
- Une histoire personnelle de ...
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Classicisme et Lumières. Une histoire personnelle et philosophique des arts
Carole Talon-Hugon
Puf
Une histoire personnelle de ...
Autre version disponible
Au grand siècle, le développement des académies des arts signifie non
seulement une reconfiguration des mondes de l’art et du statut de ses acteurs,
mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les
arts. Les artistes discutent de leur valeur respective, de leurs
rapprochements possibles (doctrine de l’Ut pictura poesis), de leurs finalités
(movere, docere, placere), de leurs moyens propres et de leurs problèmes
spécifiques. Le XVIIIe siècle est marqué par l’invention décisive de la
catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit
les arts visant le beau. Par ailleurs, sous l’effet de la nouvelle science et
de l’épistémé qu’elle suppose, à la métaphysique du beau des anciens succède
une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci
du bien comme du vrai. L’invention du goût comme sens du beau en est la
conséquence directe, et celle du sublime – qui accueille toute la
transcendance perdue par la beauté –, sa conséquence indirecte. L’idée de
génie possède aussi une place importante dans cette constellation neuve. À
l’apparition des beaux-arts est liée celle de disciplines satellites : la
critique d’art (Diderot), l’histoire de l’art (Winckelmann), et l’esthétique
(Baumgarten).
seulement une reconfiguration des mondes de l’art et du statut de ses acteurs,
mais aussi un développement remarquable de la réflexion théorique sur les
arts. Les artistes discutent de leur valeur respective, de leurs
rapprochements possibles (doctrine de l’Ut pictura poesis), de leurs finalités
(movere, docere, placere), de leurs moyens propres et de leurs problèmes
spécifiques. Le XVIIIe siècle est marqué par l’invention décisive de la
catégorie moderne de beaux-arts, qui rassemble dans un sous-ensemble inédit
les arts visant le beau. Par ailleurs, sous l’effet de la nouvelle science et
de l’épistémé qu’elle suppose, à la métaphysique du beau des anciens succède
une manière moderne et toute sensible de penser la beauté, qui délie celle-ci
du bien comme du vrai. L’invention du goût comme sens du beau en est la
conséquence directe, et celle du sublime – qui accueille toute la
transcendance perdue par la beauté –, sa conséquence indirecte. L’idée de
génie possède aussi une place importante dans cette constellation neuve. À
l’apparition des beaux-arts est liée celle de disciplines satellites : la
critique d’art (Diderot), l’histoire de l’art (Winckelmann), et l’esthétique
(Baumgarten).
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