Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique (XIXe-XXIe siècles), Les mafias et la société démocratique (XIX&esup;-XXI&esup; siècles)
EAN13
9782072309496
Éditeur
Gallimard
Date de publication
Collection
L'esprit de la cité - Des hommes qui ont fait la France
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique (XIXe-XXIe siècles)

Les mafias et la société démocratique (XIX&esup;-XXI&esup; siècles)

Gallimard

L'esprit de la cité - Des hommes qui ont fait la France

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La mafia naît sur les décombres du "régime féodal" mais c'est avec l'avènement
de la démocratie et du capitalisme qu'elle connaîtra son essor. Elle
s'enracine très tôt à Naples, en Sicile, en Calabre et doit sa prospérité à
des "pactes scélérats" passés avec une fraction de l'élite politique et
sociale – tel un pouvoir invisible qui va insidieusement corroder l'ordre
social. Ce livre reconstitue dans la durée l'histoire de ces sociétés secrètes
et de leur expansion à travers le continent européen. Il visite leur berceau
et en retrouve les premiers acteurs, aristocrates véreux, notables sans
scrupules, fermiers parvenus, tueurs à la botte... Il interroge les
accointances invisibles de ces 'sectes criminelles' avec la démocratie
naissante et les suit dans leur conquête de l'Amérique. Il révèle aussi
l'échec du fascisme à éradiquer une plaie mafieuse qui a su se jouer de son
pouvoir totalitaire. Avec la guerre froide, on découvre la mutation affairiste
des réseaux mafieux et la complexité de leurs méthodes pour parasiter
l'économie libérale. C'est l'époque de l'explosion du trafic de drogue, de
l'essor des paradis fiscaux, des compromissions de la banque vaticane et des
scandales immobiliers, où se côtoient boss criminels, hommes politiques,
industriels et financiers. Avec la chute du Mur, de nouvelles nébuleuses vont
se faire jour en Europe, qui utiliseront ce "modèle" pour conquérir d'autres
territoires. Le phénomène mafieux n'est pas consubstantiel à la démocratie,
écrit Jacques de Saint Victor, et pas davantage au capitalisme ; mais il est
le mieux à même de tirer profit des insuffisances de l'une et de l'autre.
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