Vers de nouvelles solidarités

Personnalité humble et discrète, frère Alois se consacre à la perpétuation de l’esprit et des engagements de la communauté de Taizé, tels que son fondateur, frère Roger, assassiné en 2005, lui en a transmis la responsabilité. Parfois interviewé par la presse religieuse, il prend pour la première fois le temps d’un livre pour témoigner du parcours spirituel qui l’a lié à Taizé, et pour raconter comment il actualise l’héritage qui lui a été légué dans un monde où les frontières de tous ordres se renforcent en même temps que combats et misère font s’exiler des populations.
Si la vie commune des frères protestants et catholiques de Taizé anticipe la réconciliation entre les deux confessions, comment la communauté y contribue-t-elle hors de son périmètre ? Comment travaille-t-elle à l’unité de la famille humaine tout entière ? En quoi l’accueil et les rencontres de jeunes qu’elle organise sur place et dans le monde contribuent-ils au projet de solidarité qui fut celui de frère Roger ? Transmettre la foi aux jeunes générations a-t-il encore un sens ? Est-ce possible ? Fils de catholiques des Sudètes exilés en 1938, frère Alois montre que l’œcuménisme n’est pas un objet d’étude mais une pratique quotidienne, et que l’amour et la solidarité ne peuvent être qu’en actes. En termes simples mais profonds, il affirme que la vision de Taizé n’est pas une utopie.