- EAN13
- 9782367344690
- ISBN
- 978-2-36734-469-0
- Éditeur
- Au vent des îles
- Date de publication
- 06/10/2022
- Collection
- LITTERATURE (1)
- Nombre de pages
- 96
- Dimensions
- 21 x 13 x 0,8 cm
- Poids
- 130 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Offres
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12.00
Autre version disponible
Louisette et ses compagnes prennent leurs quartiers à l’hôtel Ariana tanière
loqueteuse construite au bord de la Papeava qui déroule au travers de la ville ses eaux
croupies infestées par des squelettes de métal par des ossements de bois par des
spectres de plastique dans des remugles faisandés
plusieurs nuits par semaine elle se pare de ses vêtements les plus éloquents qui
paradent le lyrisme de ses fesses épanouissent la verve de ses seins déploie le culot
de ses lèvres pour allécher la lubricité des clients qu’elle attend avec les autres dans
un bar suintant la fl étrissure des femmes qui se prostituent
parce qu’il faut bien s’habiller manger et boire
moquette éraillée fauteuils défoncés murs délavés lumières émoussées pour amortir
le spectacle des désolations matérielle et humaine qui souillent les âmes
Louisette se prostitue parce qu’il faut bien qu’elle assure sa survie et celle de son
compagnon piètre voleur que la police attrape régulièrement et que les juges
expédient aussi régulièrement à l’ombre de Nu’utania prison républicaine aux cellules
insalubres surpeuplées infestées de nuisibles
parce qu’il faut bien s’habiller manger et boire
Dans ce nouveau recueil, Chantal T. Spitz nous livre sept courtes nouvelles ancrées en Polynésie. Sept textes qui sont autant de tableaux sombres et violents. Des textes forts qui coulent à la manière d’un slam, s’imprègnent et résonnent. Une prose sans ponctuation, empreinte d’oralité et de poésie dans laquelle l’autrice s’accapare cette langue jusqu’à la tordre.
loqueteuse construite au bord de la Papeava qui déroule au travers de la ville ses eaux
croupies infestées par des squelettes de métal par des ossements de bois par des
spectres de plastique dans des remugles faisandés
plusieurs nuits par semaine elle se pare de ses vêtements les plus éloquents qui
paradent le lyrisme de ses fesses épanouissent la verve de ses seins déploie le culot
de ses lèvres pour allécher la lubricité des clients qu’elle attend avec les autres dans
un bar suintant la fl étrissure des femmes qui se prostituent
parce qu’il faut bien s’habiller manger et boire
moquette éraillée fauteuils défoncés murs délavés lumières émoussées pour amortir
le spectacle des désolations matérielle et humaine qui souillent les âmes
Louisette se prostitue parce qu’il faut bien qu’elle assure sa survie et celle de son
compagnon piètre voleur que la police attrape régulièrement et que les juges
expédient aussi régulièrement à l’ombre de Nu’utania prison républicaine aux cellules
insalubres surpeuplées infestées de nuisibles
parce qu’il faut bien s’habiller manger et boire
Dans ce nouveau recueil, Chantal T. Spitz nous livre sept courtes nouvelles ancrées en Polynésie. Sept textes qui sont autant de tableaux sombres et violents. Des textes forts qui coulent à la manière d’un slam, s’imprègnent et résonnent. Une prose sans ponctuation, empreinte d’oralité et de poésie dans laquelle l’autrice s’accapare cette langue jusqu’à la tordre.
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