Au royaume de la lumière
EAN13
9782259283328
Éditeur
Plon
Date de publication
Collection
Terre humaine
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Au royaume de la lumière

Plon

Terre humaine

Indisponible

Autre version disponible

Sur le Toit du monde à la fois ombrageux et accueillant, bâton de marche dans
une main, carnet dans l'autre, Olivier Weber a peu à peu trouvé ce qu'il
recherchait, l'isolement, le recueillement, la méditation, le souffle poétique
de la vie sauvage, comme une échappatoire à la vitesse et à la modernité.
C'était une vieille promesse. Confronté aux souvenirs des guerres que j'ai
couvertes, j'ai voulu me rendre dans une contrée mythique et oubliée, le
Mustang. Fermé aux étrangers jusqu'en 1992, ce petit royaume en Himalaya
désormais rattaché au Népal est un " petit Tibet " à la culture protégée et
sans la tutelle de la Chine.
Avec deux amis, dont un aveugle, et trois Mustangais, dont un prince du
Mustang, je me suis aventuré au-delà de l'Annapurna dans des vallées perdues,
sur des montagnes isolées, dans des hameaux dépeuplés qui tutoient les cieux,
dans des monastères en renaissance ou désertés. À chaque pas, le cheminement
et le pèlerinage intérieur se révélaient plus importants que le sommet ; le
vagabondage, davantage que la conquête.
Au terme d'une longue expédition à plus de 4 000 m. d'altitude, dans cette
nature démesurée, sur ce Toit du monde à la fois ombrageux et accueillant,
bâton de marche dans une main, carnet dans l'autre, j'ai peu à peu trouvé ce
que je recherchais, l'isolement, le recueillement, la méditation, le souffle
poétique de la vie sauvage, comme une échappatoire à la vitesse et à la
modernité. L'effacement du souvenir de la guerre, aussi, et de son syndrome
post-traumatique, en cheminant surtout, et à la rencontre des Mustangais,
bergers, nomades, moines, passagers du vent, ombres de la solitude.
Dans le silence des grands espaces, après plusieurs semaines d'une marche
souvent vertigineuse, cette quête de pureté et de la " montagne intègre " fut
l'occasion de réflexions sur le temps, sur l'hyper-communication de nos
sociétés, sur l'empathie et la compassion, loin du rythme effréné de nos
quotidiens.
Ce fut enfin le lieu d'étonnants échanges avec mes amis montagnards, dont
celui qui ne voit plus, surnommé " l'aventurier aveugle ", qui a connu le
Mustang lorsqu'il était encore voyant. Il m'a permis, lui aussi, de " voir
autrement ".
S'identifier pour envoyer des commentaires.