- EAN13
- 9782234067783
- Éditeur
- Stock
- Date de publication
- 07/09/2005
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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-
Papier - Stock 24,00
Jacques le Petit : affubler Jacques Chirac d’un tel sobriquet peut sembler
inutilement polémique. Alors que la prochaine élection présidentielle
approche, l’heure est au bilan plus qu’à l’invective ou au pamphlet. Et puis
ce nom fait forcément penser à un autre, Napoléon le Petit, dont Victor Hugo
usait contre Napoléon III avec lequel, à première vue, l’actuel chef de l’État
ne semble pas avoir grand-chose en commun. Et pourtant … S’il fallait dresser
un portrait très méticuleux de Jacques Chirac, ce serait bien celui d’un
avatar, dernier héritier d’un très vieux courant de la droite française, le
bonapartisme. C’est dans l’histoire de cette invraisemblable monarchie
républicaine qu’il convient de se plonger pour comprendre la crise gravissime
qui mine actuellement la démocratie en France, pour saisir les rouages
claniques de son capitalisme, pour cerner l’imposture que constitue le soit-
disant combat présidentiel contre la « fracture sociale », ou encore pour
identifier les ressorts des nominations des obligés du palais à tous les
postes disponibles dans le public comme dans le privé. C’est à l’origine de ce
régime qui accorde des pouvoirs exorbitants aux chefs de l’Etat et s’attèle à
affaiblir toutes formes de contre-pouvoir qu’il faut revenir pour décrypter
les dérives dans lesquelles la gauche s’est laissée entraîner avec les
conséquences dramatiques que l’on sait : la montée, d’année en année plus
forte, de l’abstention et l’inexorable progression du populisme. Au cœur de la
crise française, c’est ce bégaiement insolite de notre histoire, à deux
siècles d’intervalle, qu’il est urgent de déchiffrer: car si après Napoléon le
Grand, il y eut Napoléon le Petit ; faut-il que la France, après le grand
Charles, ait toujours à subir Jacques le Petit ?
inutilement polémique. Alors que la prochaine élection présidentielle
approche, l’heure est au bilan plus qu’à l’invective ou au pamphlet. Et puis
ce nom fait forcément penser à un autre, Napoléon le Petit, dont Victor Hugo
usait contre Napoléon III avec lequel, à première vue, l’actuel chef de l’État
ne semble pas avoir grand-chose en commun. Et pourtant … S’il fallait dresser
un portrait très méticuleux de Jacques Chirac, ce serait bien celui d’un
avatar, dernier héritier d’un très vieux courant de la droite française, le
bonapartisme. C’est dans l’histoire de cette invraisemblable monarchie
républicaine qu’il convient de se plonger pour comprendre la crise gravissime
qui mine actuellement la démocratie en France, pour saisir les rouages
claniques de son capitalisme, pour cerner l’imposture que constitue le soit-
disant combat présidentiel contre la « fracture sociale », ou encore pour
identifier les ressorts des nominations des obligés du palais à tous les
postes disponibles dans le public comme dans le privé. C’est à l’origine de ce
régime qui accorde des pouvoirs exorbitants aux chefs de l’Etat et s’attèle à
affaiblir toutes formes de contre-pouvoir qu’il faut revenir pour décrypter
les dérives dans lesquelles la gauche s’est laissée entraîner avec les
conséquences dramatiques que l’on sait : la montée, d’année en année plus
forte, de l’abstention et l’inexorable progression du populisme. Au cœur de la
crise française, c’est ce bégaiement insolite de notre histoire, à deux
siècles d’intervalle, qu’il est urgent de déchiffrer: car si après Napoléon le
Grand, il y eut Napoléon le Petit ; faut-il que la France, après le grand
Charles, ait toujours à subir Jacques le Petit ?
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