Conseils de lecture
Tu ne désireras pas
Roman
De Jonathan Miles
Traduit par Jean-Charles Khalifa
Monsieur Toussaint Louverture
Un GRAND roman américain
Tous les personnages de ce livre, empêtrés dans une société de consommation dont ils ne savent plus trop que faire, se révèlent tellement attachants que vous rouvrirez le livre aussi souvent que possible, comme vous vous précipitez chaque soir devant votre série culte ! 450 pages denses et dansantes, vives et vivantes, dans lesquelles les histoires se frôlent, s'effleurent et se répondent avec brio, pour dresser, avec un réalisme sidérant, le portrait d'une société américaine en perte de repères. Et quand une intrigue bien construite est sous-tendue par une écriture (et une traduction !) au cordeau, que demander de plus ?
Hilarant !
On ne peut s'empêcher de s'esclaffer, on se demande comment cette mise en scène va bien tourner, et on finit par s'amuser joyeusement à inventer nous même cette histoire sans début ni fin, pour ne pas dire sans queue ni tête ! Un véritable régal pour petits et grands, à partir de 3 ans ! (Anne L.)
Pétillant de joie de vivre !
C'est un régal de curiosité malicieuse, de joie de vivre, de rencontres sans chichis et d'éclats de rire – le tout, agrémenté de réflexions espiègles sur la botanique, le sexisme, la mécanique ou encore des sujets aussi fondamentaux que le bon vin et les bons bains. Grande baroudeuse devant l'éternel, Anne-France Dautheville ne se prive pas de nous raconter des anecdotes de ses autres voyages, en maniant avec audace l'art de l'association d'idées. Disons-le tout net : voici un livre qui, par ces temps moroses, devrait être remboursé à 100% par la Sécu, au même titre qu'une bonne séance de kiné !
Quelle langue incroyable !
Comment se construire quand on est tiraillée entre la Roumanie et le Congo ? Comment trouver sa place en tant que Métisse au sein d'une société raciste ? Vers où aller lorsqu'on grandit auprès d'une mère sans tendresse, loin d'un père inconnu auquel on voue une admiration sans bornes ? Tiraillée par ces douloureuses contradictions, Nili espère les résoudre avant la naissance de son enfant, à qui elle s'adresse avec une sincérité teintée de gravité. En quittant la Roumanie de sa mère pour découvrir le Congo de son père, elle découvre que l'herbe n'est pas moins amère ailleurs. Mais elle emprunte, ce faisant, le chemin vers l'âge adulte. Un chemin escarpé, où les questions ne trouvent pas forcément de réponses, où la violence change de visage au lieu de disparaître. Pour Nili, toutefois, un salut existe – c'est celui de la langue qui tente de tout dire à l'enfant en devenir, la langue qui invite une poésie immense, presque capable de colmater les fissures et les entailles infligées par l'existence. "Alors maintenant, écoute bien, avant que tu naisses, que tu débarques dans le sillage de soufre que tous nos disparus ont laissé derrière eux, laisse-moi te raconter [...]", dit-elle à son enfant. Et c'est porté-e-s par ce souffle narratif puissant que nous écoutons, muet-te-s d'admiration face à ce magnifique morceau de littérature.
Et si on butinait de la poésie ?
Si nous quittions Vierzon, Nantes, et même Montpellier ? Si on adressait des courriers aux ruelles de Lisbonne et qu'on trinquait à l'apocalypse sur les rives de la Baltique ?
Le monde de Jérôme Leroy est une ode aux chemins de traverse, aux départementales, aux paysages - parfois monotones - de campagne. Nager vers la Norvège est un recueil teinté de nostalgie, de cette nostalgie pas si triste qu'au pays où "désapparaitre" est un mot qui existe, on appellerait saudade. D'un lyrisme sans fioriture, des chapelets de mots humbles et concrets exhalent les parfums d'un temps révolu et dénoncent sans rage les ravages d'une époque malade et sans espoir. Pourtant, loin de tout cynisme ou autre fatalisme, le poète désabusé célèbre à chaque page la vie, féroce, et la jouissance de l'instant.
Quelle maladresse que de vouloir commenter la poésie. Tenez, lisez. (Anne L.)