Journal d'un psychotronique
EAN13
9782882504555
Éditeur
Noir sur Blanc
Date de publication
Collection
Notabilia
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Journal d'un psychotronique

Noir sur Blanc

Notabilia

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Un événement des plus extraordinaires pousse le narrateur à rouvrir le journal
qu’il avait abandonné par inertie naturelle profonde, moins par souci de
témoigner que pour faire front contre ce qui semblerait vouloir lui voler la
vedette. Lui, un marginal qui se sent agir sur tout et tous comme un
éteignoir, se remet donc à l’écriture, replié dans l’appartement où il vit,
sans travail, sans le sou, misanthrope et égoïste mais moins par conviction
que par l’effet d’une solitude que rien n’allège. Entièrement livré à ses
pérégrinations intellectuelles nourries de lectures diverses et à ses errances
dans Montréal, son être éparpillé se fait le réceptacle des préoccupations
médiocres et dérisoires d’un monde boursouflé. En quelque cent pages, le
lecteur est entraîné dans une sorte de féérie ratée du moi, un faux-journal
fou furieux de fantaisie et d’imagination, déversé en une logorrhée joyeuse,
souvent franchement drôle, et avec une légèreté qui ne s’encombre de rien, une
langue singulière, inspirée, pleine de contrastes et de dérision. Il y a un
je-ne-sais-quoi de joueur et par là de très rafraîchissant, une gaieté envers
et contre tout, dans ce Journal d’un psychotronique qui oscille entre volonté
de néant et volonté de grandeur, désenchantement et allégresse - comme si le
spectacle d’une hypothétique fin du monde était, finalement, assez réjouissant
pour que personne ne regrette d’être venu. « Je pourrais le jurer : ma
présence provoque le ralentissement, jusqu’aÌ l’interruption momentaneìe des
événements, je suis une masse nuageuse, je suis une panne de courant. Je l’ai
remarqueì plus de cent fois, c’est une tare, c’est peut-être inneì, inscrit
dans mes codes : il ne se passe presque rien laÌ ouÌ j’apparais, et moins
encore quand j’y reste un peu. » Né à Montréal en 1972, Aleksi K. Lepage écrit
depuis qu’il connaît l’alphabet, sans autre ambition ni projet que de s’amuser
avec les mots. Cette lubie et quelque hasard l’ont mené au journalisme
culturel, à la chronique et à la critique, dans les pages du quotidien La
Presse notamment, où il a sévi pendant plus de quinze ans.
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