Carnets moscovites, Récit de voyage
EAN13
9782350745220
Éditeur
Magellan & Cie
Date de publication
Collection
Je est ailleurs
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Carnets moscovites

Récit de voyage

Magellan & Cie

Je est ailleurs

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Un portrait contemporain du quotidien à Moscou

Ces Carnets moscovites sont faits pour tous les amateurs de trous noirs d’où
surgissent le pire, le meilleur, et surtout l’absurde. Avec un peu d’énergie
vitale, le lecteur aventureux ne doit pas hésiter à s’y engouffrer, sans
attacher sa ceinture, mais cela reste une illusion car elle n’est plus
accrochée à rien depuis longtemps. C’est normal : la Russie est une terre
d’immensité, et de tous les possibles ! Au fil du voyage, il découvrira
l’histoire ancestrale de sa capitale, son racisme supposé, son alcoolisme réel
ou illusoire, son regard sur l’Occident, mais aussi et surtout des Moscovites
parfois déroutants, souvent généreux, et toujours inoubliables ! Saisi par la
main ferme de l’auteure, il se réjouira d’être devenu le témoin de cette
plongée de plusieurs mois à Moscou, où même le chaos apparent finit par faire
sens.

Plongez au coeur de la capitale russe et de sa population grâce à cet ensemble
d'observations et de pensées résultant de deux longs séjours d'immersion
moscovite

EXTRAIT

Les pages de ces dictionnaires sont tapissées de milliers de ces créations
poétiques qui ne cessent d’enrichirm on imaginaire. Bien sûr, il y a moins
cocasse, comme« arroser le gazon» (avec les femmes seulement), ou« composter
le ticket d’entrée» (dernière action qui,e lle, peut s’effectuer avec
l’orifice universel aux deuxs exes), et d’autres mots qui sont les
productionsp honétiques d’une langue populaire infiniment riche et,h élas, en
partie disparue: «brimborions», qui désignea ussi les «joyeuses» ou les
«précieuses»;« baderne», mot injustement oublié à notre époque etq ue je vais
remettre à la mode dès mon retour;« salpingite», aussi pour ivrognerie.
D’autres termes ete xpressions soumis à mon sagace regard subissent mas
évérité, comme ces expressions d’un faible génie langagier, dont «tout juste,
Auguste», tandis que d’autres éveillent mes doutes les plus terribles:
quelqu’un a-t-il déjà entendu l’expression «t’as les cakes», dans le sens de
«t’as la classe», ou «koshokuter» pour «manger»? Je me demande parfois si je
ne fais pas preuve d’un véritable culte de la pureté de la langue se doublant
d’un goût malsain pour le nettoyage par le vide et l’empêchement de toute
pensée alternative.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ancienne élève de l'École normale supérieure de Lyon, de l'EHESS et de
l'INALCO, Ombeline Philizot à étudié l’histoire, les sciences politiques et le
russe. Lectrice de français à l’université d’État Lomonossov de 2010 à 2011,
stagiaire à l'Institut culturel français de Moscou en 2012-2013, elle a passé
plusieurs années à travailler en Russie. Elle est actuellement professeur d
'Histoire-géographie et enseigne en Russie. Elle est actuellement professeur d
'Histoire-géographie et enseigne en langue française et en langue allemande
pour les élèves de section européenne.
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