Une vie en Luberon, Chroniques rurales du sud de la France
EAN13
9782350743509
Éditeur
Magellan & Cie
Date de publication
Collection
Je est ailleurs
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Une vie en Luberon

Chroniques rurales du sud de la France

Magellan & Cie

Je est ailleurs

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Mémoires d'un paysan au contact des évolutions techniques agricoles

Guy Jussian est fier d’être un paysan. Né en 1934 dans un village au pied du
Luberon, il a travaillé la terre toute sa vie, sur les traces de ses ancêtres.
Témoin vivant du grand basculement du monde agricole, quand la machine s’est
substituée aux chevaux et aux faucilles, il raconte ici son pays et livre les
chroniques d’une agriculture paysanne qui donne autant qu’elle prend à la
terre, de façon harmonieuse. Il confie les secrets de son métier, fait revivre
les travaux d’antan et invite le lecteur à la coupe des lavandes, à la récolte
des fourrages, à la cueillette des cerises, à la chasse aux truffes ou au
gibier, et à la transhumance du troupeau de moutons. De l’école au conseil
municipal, Guy relate son parcours au cœur d’une région magnifique et d’une
nature aux richesses méconnues, peu à peu transfigurée par le tourisme. Car ce
livre, c’est aussi le combat d’un homme, d’un paysan, d’un maire aux idées
fortes : pour la survie de la région et de ses habitants, contre le
dépeuplement, contre les ravages d’une société de plus en plus urbanisée,
mécanisée et inégalitaire, où l’on fait d’abord les comptes avant de
transmettre son histoire.

Guy Jussian livre ici un témoignage richement documenté, sur les traces de sa
campagne luberonne

EXTRAIT

Je suis né en 1934 à Auribeau, comme mes ancêtres depuis plus de dix
générations, dans ce village qui s’accroche au Luberon comme s’accrochent les
paysans à ces terres maigres de nos régions.
C’est en 1835 que mon arrière-grand-mère, Élisabeth Testanière, lors de son
mariage avec Frédéric Jussian, quitta le village pour s’installer à Villars,
où ils fondèrent une famille. Quatre enfants naquirent : une fille et trois
garçons, dont mon grand-père Louis Jussian, que je n’ai pas connu.
En 1904, Louis Jussian et son épouse Marie-Louise Guigou revinrent sur les
terres de leurs parents à Auribeau. Un retour aux sources avec quatre enfants
aussi : deux filles et deux garçons, dont mon père, Aimé Jussian, qui n’avait
alors que trois ans. Il fut scolarisé au village dans l’ancienne mairie,
située audessus du four à pain. L’école sera installée plus tard dans le
presbytère où habitait à l’époque le vieux curé. Aimé se maria en 1926 avec
Marie-Louise Clément, qui vivait dans la commune de Caseneuve. Mes deux frères
aînés virent le jour en 1928 et 1929 et ma jeune soeur en 1943. Nous habitions
alors la ferme isolée des Plaines, dont le confort était limité.
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