- EAN13
- 9782348059513
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 15/09/2022
- Collection
- Cahiers libres
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Violences judiciaires
La justice et la répression de l'action politique
Raphaël Kempf
La Découverte
Cahiers libres
Autre version disponible
-
Papier - La Découverte 15,00
Des quartiers populaires aux Gilets jaunes, la question des violences
policières est désormais centrale dans la société française. La transition
entre une démocratie représentative, fondée sur la séparation des pouvoirs, et
un État policier les fusionnant commence à être documentée par des sociologues
et historiens, montrant qu'en laissant les coudées franches aux forces de
l'ordre, le pouvoir politique finit par s'y aliéner.
Or, si les violences policières peuvent se systématiser, c'est qu'elles sont
sous-tendues par d'autres abus, moins spectaculaires, plus raffinés et éloignés
des caméras, qu'il faut bien nommer pour ce qu'ils sont : des " violences
judiciaires ". L'interpellation, la garde à vue, le jugement et
l'emprisonnement des opposants politiques, d'un côté ; l'immunité accordée aux
forces de l'ordre, de l'autre : c'est à chaque fois le pouvoir judiciaire qui
valide ou actionne les agissements de la police. Dans un état d'urgence
permanent, où la lutte contre le terrorisme semble tout autoriser, on assiste
à une surenchère des arrestations, procès politiques et condamnations, qui
brisent de plus en plus de vies.
C'est depuis son expérience " intime " de la répression, au cœur de la machine
judiciaire, que Raphaël Kempf analyse les mécanismes judiciaro-policiers qui
limitent de plus en plus gravement la capacité des citoyens à s'exprimer.
policières est désormais centrale dans la société française. La transition
entre une démocratie représentative, fondée sur la séparation des pouvoirs, et
un État policier les fusionnant commence à être documentée par des sociologues
et historiens, montrant qu'en laissant les coudées franches aux forces de
l'ordre, le pouvoir politique finit par s'y aliéner.
Or, si les violences policières peuvent se systématiser, c'est qu'elles sont
sous-tendues par d'autres abus, moins spectaculaires, plus raffinés et éloignés
des caméras, qu'il faut bien nommer pour ce qu'ils sont : des " violences
judiciaires ". L'interpellation, la garde à vue, le jugement et
l'emprisonnement des opposants politiques, d'un côté ; l'immunité accordée aux
forces de l'ordre, de l'autre : c'est à chaque fois le pouvoir judiciaire qui
valide ou actionne les agissements de la police. Dans un état d'urgence
permanent, où la lutte contre le terrorisme semble tout autoriser, on assiste
à une surenchère des arrestations, procès politiques et condamnations, qui
brisent de plus en plus de vies.
C'est depuis son expérience " intime " de la répression, au cœur de la machine
judiciaire, que Raphaël Kempf analyse les mécanismes judiciaro-policiers qui
limitent de plus en plus gravement la capacité des citoyens à s'exprimer.
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