- EAN13
- 9782271090478
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 24/03/2016
- Collection
- Economie/Droit
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Quand la mafia se légalise. Pour une approche économique institutionnaliste
Pour une approche économique institutionnaliste
Clotilde Champeyrache
CNRS éditions
Economie/Droit
Autre version disponible
-
Papier - "CNRS Éditions" 25,00
La mafia est, d'ores et déjà, très infiltrée dans l'économie légale : pour la
seule Italie, on estime son chiffre d'affaires à 135 milliards d'euros. Ce
faisant, et c'est ce qui la rend singulière dans la galaxie du crime organisé,
elle recherche moins le profit que le pouvoir. Le temps qui passe la renforce
: la mafia est une organisation pérenne qui sait s'adapter à des changements
majeurs de paradigme – elle a ainsi survécu sans dommage au passage du
féodalisme au capitalisme en Sicile ou du socialisme au capitalisme en Russie.
Sur ce sujet, les économistes sont bien silencieux, car le modèle dominant est
incapable de percevoir les caractéristiques du système mafieux. La supposée
frontière entre activités légales et illégales, qui présume une homogénéité de
chacune de ces sphères économiques, n'est ici plus valable. Il est
indispensable, pour comprendre le fonctionnement économique de la mafia, et
envisager des formes de luttes efficaces, de développer un cadre alternatif.
L'approche proposée par Clotilde Champeyrache est l'approche
institutionnaliste, intégrant l'économie du crime et l'économie du droit,
indispensable pour comprendre comment le pouvoir mafieux se construit et se
consolide dans le temps.
seule Italie, on estime son chiffre d'affaires à 135 milliards d'euros. Ce
faisant, et c'est ce qui la rend singulière dans la galaxie du crime organisé,
elle recherche moins le profit que le pouvoir. Le temps qui passe la renforce
: la mafia est une organisation pérenne qui sait s'adapter à des changements
majeurs de paradigme – elle a ainsi survécu sans dommage au passage du
féodalisme au capitalisme en Sicile ou du socialisme au capitalisme en Russie.
Sur ce sujet, les économistes sont bien silencieux, car le modèle dominant est
incapable de percevoir les caractéristiques du système mafieux. La supposée
frontière entre activités légales et illégales, qui présume une homogénéité de
chacune de ces sphères économiques, n'est ici plus valable. Il est
indispensable, pour comprendre le fonctionnement économique de la mafia, et
envisager des formes de luttes efficaces, de développer un cadre alternatif.
L'approche proposée par Clotilde Champeyrache est l'approche
institutionnaliste, intégrant l'économie du crime et l'économie du droit,
indispensable pour comprendre comment le pouvoir mafieux se construit et se
consolide dans le temps.
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