- EAN13
- 9782234084667
- Éditeur
- Stock
- Date de publication
- 27/01/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Stock 19,50
Le vote de 2016 sur le Brexit a provoqué la stupeur dans le monde et au
Royaume-Uni, généralement considéré comme l’incarnation de la mondialisation
heureuse. Même si la Grande Bretagne est un pays insulaire, très différent
des États membres continentaux de l’Union européenne, et intuitivement
eurosceptique, ce scrutin a en réalité marqué le début d’une ère populiste où
l’expertise et les faits sont rejetés au profit des passions souvent
négatives. Les thèmes dominants exploités par des démagogues issus eux-mêmes
des classes privilégiées ont été la haine des élites, le rejet de
l’immigration et un réflexe identitaire profond fondé sur la nostalgie d’un
âge d’or fantasmé. Cela a été révélateur d’un basculement du monde, qui a
trouvé sa réplique quelques mois plus tard aux Etats-Unis avec l’élection de
Donald Trump, mais aussi en Italie avec l’émergence du mouvement 5 étoiles et
de la ligue de Salvini, en Allemagne avec l’arrivée d’une centaine de députés
d’extrême droite de l’AFD au Bundestag, et en France avec les gilets jaunes.
Pendant que l’Union européenne se défait, la Chine poursuit sa politique de
puissance géoéconomique alors que les États-Unis ont initié une nouvelle
guerre froide tous azimuts. La pandémie de Covid a mis en lumière et accentué
ce phénomène et le monde se définit désormais par rapport à la rivalité entre
ces deux géants, qui devrait être le facteur déterminant des prochaines
décennies.
Dans ce contexte, le Royaume-Uni malgré la proclamation d’une « global Britain
» a choisi un chemin solitaire, pris en étau entre Pékin et Washington qui
limitera ses choix au lieu de les augmenter. L’Union européenne doit maintenir
une ligne solidaire afin de préserver sa liberté et exercer le rôle d’une
puissance d’équilibre.
Royaume-Uni, généralement considéré comme l’incarnation de la mondialisation
heureuse. Même si la Grande Bretagne est un pays insulaire, très différent
des États membres continentaux de l’Union européenne, et intuitivement
eurosceptique, ce scrutin a en réalité marqué le début d’une ère populiste où
l’expertise et les faits sont rejetés au profit des passions souvent
négatives. Les thèmes dominants exploités par des démagogues issus eux-mêmes
des classes privilégiées ont été la haine des élites, le rejet de
l’immigration et un réflexe identitaire profond fondé sur la nostalgie d’un
âge d’or fantasmé. Cela a été révélateur d’un basculement du monde, qui a
trouvé sa réplique quelques mois plus tard aux Etats-Unis avec l’élection de
Donald Trump, mais aussi en Italie avec l’émergence du mouvement 5 étoiles et
de la ligue de Salvini, en Allemagne avec l’arrivée d’une centaine de députés
d’extrême droite de l’AFD au Bundestag, et en France avec les gilets jaunes.
Pendant que l’Union européenne se défait, la Chine poursuit sa politique de
puissance géoéconomique alors que les États-Unis ont initié une nouvelle
guerre froide tous azimuts. La pandémie de Covid a mis en lumière et accentué
ce phénomène et le monde se définit désormais par rapport à la rivalité entre
ces deux géants, qui devrait être le facteur déterminant des prochaines
décennies.
Dans ce contexte, le Royaume-Uni malgré la proclamation d’une « global Britain
» a choisi un chemin solitaire, pris en étau entre Pékin et Washington qui
limitera ses choix au lieu de les augmenter. L’Union européenne doit maintenir
une ligne solidaire afin de préserver sa liberté et exercer le rôle d’une
puissance d’équilibre.
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